Après quelques années de cette vie "sans frontières", nous nous sommes retrouvés à Nantes, avec la volonté de nous lancer dans un nouveau projet qui "colle" avec ce que nous avions vécu. Mais cette fois, à l’échelle de la ville qui est devenue notre port d’attache, à nous et à nos familles respectives.
Partout, dans nos voyages ou nos missions à l’étranger, on a pu rencontrer des populations qui, à travers ce qu’ils entreprenaient, changeaient le monde dans lequel ils vivaient. Et ce ne sont pas toujours des travailleurs humanitaires ou des grands responsables locaux, loin de là !… Au bout d’un temps, on s’est dit qu’il était temps, à notre tour, de nous retrousser les manches et de nous lancer, à notre échelle, en commençant chez nous.
Nous avons pensé ce projet comme un prolongement logique des parcours un peu "hors normes" que nous avons emprunté.
Revenus de ces voyages au long cours, les deux compères ne tardent pas à refaire leurs sacs. D’abord pour d’autres navigations et voyages aux quatre coins du monde, puis, après avoir suivi, respectivement, des formations de logisticien et de technicien en eau et sanitation en solidarité internationale, en mission au service de grandes ONG internationales (Action contre la faim, Croix rouge internationale…). Ces missions de distribution de biens de première nécessité ou d’installations sanitaires d’urgence nous ont mené de Haïti au Timor-oriental, de Madagascar à Phnom Penh, du Liberia au Myanmar...
Nous nous sommes connus il y a une dizaine d’années, à bord du voilier-école Fleur de Lampaul, qui faisait alors le tour du monde, en trois ans, avec une dizaine d’enfants de tous pays à son bord… et un équipage de quatre marins, dont nous faisions partie. Sont nés de ce voyage, outre une solide amitié, une première prise de conscience des enjeux environnementaux et sociaux à l’échelle de la planète, et aussi des réponses qui peuvent leurs être apportées, en commençant par le petit laboratoire ambulant que peut constituer un navire d’une trentaine de mètres et les quinze personnes qu’il emporte. Ce fut aussi une série d’escales et de rencontres extraordinaires qu’une vie entière suffirait à peine à digérer…
Et puis, c’est une école d’autonomie et d’inventivité : du groupe électrogène au gréement ou du frigo au dessalinisateur, à bord d’un tel navire, il faut tout pouvoir démonter, réparer, remettre en service… sans en référer à un technicien qui se trouve parfois à plusieurs semaines de mer ! Comme le répétait toujours le grand-père anglais de Ian, "If you need something done, ask a sailor !", si tu as besoin que quelque chose soit fait… demande à un marin !
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